dimanche 8 janvier 2012

Chapitre 22 : Première Nuit

Haley avait attendu à peine quarante-cinq minutes, le nez plongé dans un livre au café, devant une bonne tasse de thé, malgré la chaleur ambiante. Patrick entra dans l'établissement et vit de suite sa douce, celle-ci lui adressa un sourire en le voyant arriver.

- Tu ne t'es pas trop ennuyée à ce que je vois.
- En effet. Un bon pavé de sept cents pages poussiéreuses et je suis au comble du bonheur. Il ne me faut pas grand chose comme tu peux le voir.
- Eh bien, je vais aller me transformer et je reviens.
- Très drôle.
- Mais je suis drôle. Tu le lis depuis quand, pour l'avoir déjà fini ?
- Ca fait une semaine. Je n'avais que ça à faire après tout.
- Au moins, tu étais occupée.
- C'est sûr.

Ils se levèrent ensemble, quittèrent le café et se rendirent à la camionnette de la jeune femme.


Haley ne pouvant conduire, Patrick prit le volant, et roula en direction de l'habitation de cette dernière. Le trajet durait habituellement une vingtaine de minutes mais Patrick mit quelques minutes de moins pour y arriver. Il ne roulait pas particulièrement vite mais les routes n'étaient pas très fréquentées ce qui favorisait, la fluidité du trafic, un peu trop même au désespoir des habitants de la ville.

Il aida Haley à descendre de la voiture car avec l'atèle ce n’était pas très évident. Elle sortit les clés de son sac à main et ouvrit la porte d'entrée. L'air dans le couloir était frais et agréable par cette chaleur. Le reste de la maison disposait de la même fraicheur ; c'était l'avantage de ces cottages en bois : isolant l'hiver mais aussi l'été pour le plus grand bonheur de touristes mais aussi des propriétaires des lieux.

Après avoir déposé ses affaires sur la table à manger qui était proche de la porte d'entrée, elle proposa à boire à Patrick, celui-ci opta pour quelque chose de frais, ce fut donc une bière qu’Haley lui donna. De son côté, elle prit un verre de citronnade qu'elle avait faite la veille. En temps de canicule, elle adorait consommer cette boisson citronnée et rafraîchissante qui enlevait toute sensation de chaleur et la désaltérait ; une boisson des plus convenues en cette saison.

Haley regarda ce qu'elle avait dans son réfrigérateur afin de préparer le dîner et sourit en voyant qu'il lui restait les deux belles côtes de bœuf achetées deux jours auparavant et qu'elle comptait cuire au barbecue.

- Tu as tellement besoin de fraîcheur ? Tu comptes dormir dans le frigo ? Demanda Patrick en se moquant de sa belle.
- Je regardai ce que nous pouvions bien manger ce soir.
- Et tu as trouvé ton bonheur ?
- Deux belles côtes de bœuf au barbecue, ça te va ?
- Dis-moi où il se trouve et je m'en occupe.
- Eh bien tu vois cette belle baie vitrée avec des traces dessus, tu l'ouvres, il y a une grande terrasse avec vue sur le lac qui semble tout petit d'ici et là trône monsieur le barbecue.

Patrick sourit de la façon dont Haley lui avait indiqué le chemin jusqu'à sa terrasse.

- Quoi ? Lui demanda-t-elle.
- On dirait un GPS, lui répondit-il en souriant.
- Attends je t'ai pas encore dit de tourner à droite ou à gauche.
- Tu as un allume-feu ?
- Oui, tiens.

Elle lui tendit l'appareil qu'il prit tout de suite et il prit la direction indiquée par Haley. Après avoir ramassé quelques brindilles de bois et du journal qui traînaient sur le côté de la terrasse et commença à allumer le barbecue

Après vingt minutes, Haley lui apporta les morceaux de viande rouge et retourna dans la cuisine chercher deux assiettes qu'elle déposa sur la table qui était dehors, puis alla prendre les couverts ainsi que les verres. Avec son atèle, elle ne pouvait faire autrement et Patrick remarqua ses aller-retour.

- Tu n'étais pas obligée de faire autant de trajets.
- Pas trop le choix avec ma patte folle, lui répondit-elle en apportant une bouteille de vin rouge.
- Pleure pas Calimette, je vais te l'enlever ton atèle.
- Oui l'année prochaine. Et c'est quoi ça, Calimette ?
- Ba, c'est la femme de Caliméro, je viens de l'inventer. Tu pourrais faire l'effort d'applaudir ma magnifique et soudaine invention, tout de même. Un peu de sollicitude, miss James.
- Et tes chevilles à toi, elles vont bien ? Non, parce que, là, tu commences à me faire peur.


Il laissa tomber le pic du barbecue pour se diriger vers elle. Patrick prit Haley dans ses bras et la déposa sur le canapé pour la chatouiller au niveau des hanches, point sensible de sa dulcinée qui ne pu résister à cette torture et se mit à rire de plus en plus fort essayant de se défendre sans la moindre chance.

Lorsqu'il cessa sa "torture", elle put reprendre son souffle. Un sourire illuminait son visage ainsi que celui de Patrick. Il avança lentement son visage vers sa dulcinée effleurant ses lèvres douces comme la soie et à tièdes. Il commença à l'embrasser puis s'arrêta lorsqu'il sentit une odeur de brûlé.

- Les côtes !
- Quoi les côtes ?
- Ca sent le brûlé.

Il courut vers la terrasse et sortit les côtes de bœuf calcinées du barbecue. Haley se leva du canapé et s'appuya sur le rebord de la baie.

- Alors ?

Il la regarda.

- Tu aimes la viande noire ?

Elle éclata de rire suivi par le médecin qui ne put résister à ce timbre de voix très communicatif. Il posa les côtes dans l'assiette et mit un verre d'eau dans le barbecue afin de l'éteindre. Avançant vers Haley avec une allure bien déterminée, il la saisit avec une fougue incontrôlable la serrant très fort du bras gauche son buste contre le sien qu'elle n'eut le temps de réagir. Leurs lèvres se collèrent les une aux autres dégageant une chaleur des plus saisissantes faisant parcourir tout le long de leur corps des frissons qu'ils ne pouvaient contrôler, rendant ce moment encore plus intense.

Patrick fit glisser sa langue dans la bouche de Haley qui fit de même avec la sienne. Elles tournèrent dans un sens puis dans l'autre mélangeant leur salive et humidifiant en même temps leurs lèvres. Haley laissa tomber sa béquille qui lui permettait de s'appuyer sur sa jambe gauche sans se faire mal et saisit Patrick de ses deux mains lui agrippant la chemise dans le dos en intensifiant leur baiser.

Elle se retrouva plaquée contre la partie de la baie qui était fermée mais ne remarqua pas que son dos avait claqué contre la vitre, trop envoûtée par ce qui se passait. Patrick fit glisser lentement sa main dans le dos de son amante jusqu'à venir lui tenir le cou. Il ralentit le mouvement de ses lèvres et retira doucement sa langue.

Haley ressentit un grand coup de chaud à ce moment précis de la situation et se mit en tête de se contrôler pour ne pas gâcher l'instant présent mais sentit quelque chose de dur frôler sa jambe ce qui l'excita encore plus mais essaya de ne pas le faire ressentir à Patrick car elle voulait que cette instant dure le plus longtemps possible. 

Elle se sentait légère comme si elle volait sur un nuage de coton.

"Il faut que je me calme. Mini Patrick calme-toi, doucement. Il ne faut pas brusquer les choses.", pensa Patrick pour ne pas précipiter les choses.

Patrick retira sa langue de la bouche de Haley et cessa doucement les mouvements des lèvres. Il fit des petits baisers sur la bouche de Haley et ouvrit à nouveau les yeux la regardant sans prononcer un seul mot. Haley quel que peu essoufflée le regarda et lui sourit en guise de réponse. Toujours la main dans le dos de la femme, il fit remonter sa main droite doucement sur la joue de sa belle la caressant d'un geste tendre et lui déposa un ultime baiser sur le front.

- Désolé pour les côtes.
- Aucun problème. Mais je ne suis pas sûre d'avoir grand-chose dans le frigo.
- On va regarder ça, lui répondit Patrick en lui redonnant sa béquille.
- Tu pourrais me l'enlever maintenant...
- Non, j'ai dit ce soir donc ce sera après le repas.
- Tu es un vrai tortionnaire.
- Désolé de te l'avoir caché.

Ils avancèrent en direction de la cuisine pour regarder de quoi ils pouvaient bien se nourrir. Haley ouvrit la porte et fit la moue en constatant qu'il n'y avait pas grand-chose dans son réfrigérateur. Patrick saisit certains aliments et se mit au fourneau sans plus attendre.

- Tu fais quoi ?
- Surprise. Vas t'asseoir dehors, j'arrive dans cinq minutes.

Haley s'exécuta, sans dire le moindre mot et s'assit sur une chaise. Elle servit le vin dans deux verres et attendit le médecin.


Patrick revint avec deux assiettes remplies d'une salade verte accompagnée de petits lardon fumés et de croûtons avec à côté, dans chaque assiette, un fin morceau de filet de dinde qui avait mariné dans du jus de citron.

Voyant le contenu des assiettes, Haley eut l'eau à la bouche et saliva de gourmandise.

- Tu as choisi médecine, c'est très bien parce que tu es doué mais tu l'es aussi pour la cuisine. Pourquoi ne pas avoir choisi cette voie ?
- Eh bien, je pense que j'ai pensé à ma ligne avant tout.

Haley sourit de cette réponse Patrick fit de même trouvant sa réponse des plus amusantes.

Le repas se passa dans la bonne humeur, ils parlèrent de tout et de rien. La bouteille de vin ne dura pas longtemps, chacun ayant prit trois verres pour accompagner son repas.

- Je n'ai pas eu d'idée pour le dessert par contre. Désolé.
- J'ai de la glace dans le congélateur.
- Comme c'est étonnant.

Patrick fit cette remarque car il était amusé, à chaque repas qu'il avait prit avec elle chez Stephenie de voir Haley manger une glace, même lors de leur premier rendez-vous, malgré le tiramisu qui est censé caler un minimum, elle lui avait demandé si il avait de la glace ; fort heureusement, se doutant qu'elle lui en réclamerait il en avait acheté, trois pots pour être exact car Haley aimait trois parfums bien précis : vanille, fruit de la passion et banane.

- Tu veux la manger de suite ?
- Non. Je pensais qu'on pourrait la manger devant un film...
- Tu proposes quoi ?
- Eh bien, il y a un film qui a l'air super.
- Lequel ?
- Haley sans son atèle.

Patrick rit à ce titre de film inventé par son interlocutrice.

- Ba quoi ? Je suis sûre qu'il fera un tabac au box office.
- Allez Calimette, je vais te l'enlever cette atèle. Mais je veux un café avant si possible.
- J'y vais de ce pas.
- Non laisse, je vais le faire, enfin si ça te dérange pas que je touche à tes affaires bien sûr.
- Ca ne me dérange pas mais je vais le faire car, de toute façon, il faut que j'aille aux petits coins.
- Oh ! Dans ce cas...

Le café fut près en moins de cinq minutes et il le compléta d'une pointe de lait et d'un petit carré de sucre. Une petite cuillère fut déposée dans la tasse.
Patrick la remercia et la regarda s'éloigner en direction des toilettes. Son regard resta figé sur une partie précise de son corps ; une partie très bien moulée par son pantacourt en jean. Il était si bien envoûté par ce qu'il regardait, qu'il ne fit même pas attention à mini Patrick qui réagit sans attendre.

"Tu es vraiment incontrôlable mon cher. On dirait que tu baves devant un morceau de viande... mais quel morceau...".

Il chassa cette idée de sa tête ne voulant pas vendre son désir à maîtresse de maison, ne voulant pas passer pour un vieux pervers.



Ils étaient installés devant la télévision dans le canapé trois places de Haley converti en lit pour qu'elle puisse allonger sa jambe mais surtout pour que ce soit le plus confortable possible. Même lorsqu'elle était seule chez elle, pas une seule fois sauf quand c'était pour boire un café, elle n’avait laissé lorsqu’elle regardait un film le canapé en position normale car elle s’y endormait régulièrement.
Ils avaient mis le dvd du deuxième volet de la nouvelle saga de Batman, avec en rôle principal Christian Bale. Patrick aimait beaucoup ce genre de film tout comme Haley. Côté cinéma, ils avaient les mêmes goûts à quelques exceptions près...

Pendant qu'elle dévorait son pot de glace à la vanille saupoudrée de noisettes, Patrick prit les devant et saisit sa jambe gauche. Comprenant qu'il allait lui enlever son atèle, elle le regarda et lui sourit en guise de remerciement.

Il défit tout doucement la partie supérieure puis la partie inférieure de l'atèle et la lui enleva. Il regarda consciencieusement la cheville pour s'assurer que tout était parfaitement à sa place ne voulant pas devoir lui remettre cet inconfortable morceau de plastique renforcé de mousse. La foulure était guérie mais il prit tout de même dans la trousse une pommade anti-inflammatoire qu'il lui appliqua. La douche qu’ Haley avait prise pendant qu'il téléphonait à sa mère faciliterait l'application ainsi que la pénétration de la crème. Patrick lui, avait prit une douche chez lui avant d'aller la chercher au café car la sueur l'inconfortait.


La pommade était froide et fit frissonner Haley mais le mouvement des mains sur sa cheville, lui fit oublier ce petit moment de gêne laissant place à une agréable sensation de bien être. Sa cheville était légère et surtout elle était libre. Patrick cessa d'appliquer la crème.

- Avant de continuer, je voudrais que tu essaies de marcher.

Haley s'exécuta.

- Tu n'as plus mal ?
- Non.
- Tu es sûre ? Ne me dis pas non pour ne plus porter d'atèle.
- Je te jure je n'ai plus mal. C'est un peu endolori mais sinon ça va.
- C'est normal elle est restée immobile presque deux semaines. Le massage devrait te soulager un peu.

Elle se rassit reprenant son pot de glace, ce qui fit sourire Patrick. Haley était allongé de façon à ce que Patrick puisse facilement saisir et masser sa cheville sans être gêné pour continuer à profiter malgré tout du film.

Il reprit les mouvements avec sa main droite puis de la gauche et ainsi de suite. Haley appréciait pleinement cette sensation ayant même du mal à se concentrer sur son pot de glace. Patrick remarqua qu'elle avait ralenti le rythme d'ingestion et que sa concentration vis-à-vis du film avait fortement diminué.

La peau douce et fraîche de sa compagne lui était très agréable et savoir que le massage lui faisait beaucoup de bien le satisfaisait amplement. Il ne put s'empêcher entre deux gestes de jeter un coup d'œil dans sa direction si bien qu'il vu qu'elle avait les yeux fermés et la tête en arrière bien calée sur son coussin. Il prit alors l'initiative de continuer le massage au niveau de son mollet gauche et voyant qu'elle ne refusait pas, il prit plaisir à continuer.

Un frisson de chaleur parcourut le corps de Haley allant des orteils jusqu'à l'arrière de sa tête passant par le bas de son ventre, comme une électrocution s'arrêtant à l’extrémité de ses seins parcourant ensuite le moindre petit millimètre de peau de sa nuque pour remonter jusqu'au sommet du crâne. Elle avait lâché la cuillère et le pot de glace.

Patrick  continua de la regarder tout en pratiquant le massage. Il s'était doucement rapproché d'elle sans qu'elle ne le remarque, de façon à ce qu’il ne soit pas trop éloigné pour pouvoir la masser correctement. Le petit pantalon léger qu'elle avait mit lui permettait d'avoir une accessibilité des plus pratique ; ce dont il profita pour commencer à lui masser le genou. Mais ne voulant pas la froisser, de peur d'aller trop loin dans ses gestes, il lui demanda :

- Je peux arrêter si tu veux...

Haley ouvrit les yeux et le regarda.

- C'est interdit par la loi de faire connaître une telle merveille et de vouloir s’arrêter, lui répondit-elle avec une moue si bien choisie qu'on aurait dit une enfant de cinq ans.
- Je ne veux pas m'arrêter. Je veux seulement être sûr que tu veuilles que je continue. Je ne voudrais pas que cela soit interprété comme...
- Des avances ? Je crois que l'engouement de tout à l'heure contre la baie était plus libertin que ça.

A cette réponse, Patrick sourit et baissa les yeux sentant une petite gêne montait en lui, bien qu'il eut apprécié ce moment.

Haley saisit sa main droite et lui fit faire un mouvement circulaire pour lui faire comprendre qu'elle désirait qu'il continue. Il releva les yeux et la regarda. Elle soutint son regard puis reposa sa tête sur son coussin, il recommença alors ses mouvements sur le genou gauche de sa compagne tout en continuant de la regarder. Haley sourit satisfaite de profiter du talent du médecin. En temps normal, elle n'avait jamais vraiment apprécié qu'on la chouchoute ou qu'on prenne trop soin d'elle mais, avec le médecin, elle ne pouvait s'empêcher d'en redemander.

Patrick commençait à ressentir une drôle de sensation dans son corps, plus que des frissons, c'était comme de l'électricité qui parcourait tout son corps jusqu'à sa moelle épinière. Ses mouvements restaient toujours aussi tendres mais une partie de lui voulait qu'ils deviennent plus sauvages cependant il contrôla cette partie de lui qui hurlait son envie d’elle.

Excité par les petits bruits que faisait Haley. Pas des bruits d'excitation mais des bruits de plaisir, bien qu'elle ne dut s'en rendre compte. Ne sachant pas trop si il pouvait continuer au niveau de la cuisse, il remonta doucement au dessus du genou posant ses mains sur la moitié inférieure de la cuisse et continua les gestes circulaires.

"On dirait la peau d'un bébé", pensa-t-il en continuant de la regarder.

Haley continuait d'apprécier ce moment bien que les mains du médecin aient dépassé la limite du genou.

"C'est tellement bon. Finalement c'est pas plus mal d'avoir eu ma patte folle", pensa-t-elle ressentant toujours plus de frissons la parcourir.

Le massage devenait plus intense et elle avait l'impression que les mains de Patrick étaient remontées un peu plus que la moitié de la cuisse mais elle n'osa pas regarder, elle ne voulait pas ouvrir les yeux et gâcher cet instant si... sensuel.

Elle se concentra à nouveau sur cette sensation pour en profiter un maximum et constata qu'il avait bien remonté ses mains au dessus de la moitié de la cuisse mais n'avait aucune envie de le freiner dans son élan, elle avait envie que ça aille plus loin. Peu importe leurs résolutions qui consistaient à prendre leur temps, apprendre à se connaître, ou autre, ils avaient passé suffisamment de temps ensemble depuis deux mois, surtout ces trois dernières semaines, pour passer à la prochaine étape, mais la bonne question était : le laisserait-elle faire sans éprouver la moindre sensation de panique ?

"Huuum... Il n'y a pas à dire, il sait y faire avec ses mains ! Continue à  me montrer l’étendue de tes talents...", pensa-t-elle avec une dose légère d'excitation.


Elle ouvrit brusquement les yeux et regarda Patrick qui, lui, avait les yeux fermés tout en continuant de la masser. Ses yeux se posèrent sur les mains du médecin, ce qui lui confirma qu'il avait ses mains presque à son entrejambe. En voyant cela, elle ne ressentit pas une seule parcelle de panique et décida de profiter à fond de ce moment quoi qu'il arrive.

Les mouvements de ses mains devinrent plus intenses et c'est là qu'elle referma les yeux reposant sa tête sur le coussin. De sa main gauche, elle effleura la main droite de Patrick remontant jusqu'à son cou faisant parcourir de gauche à droite puis de droite à gauche ses doigts provoquant chez le médecin des frissons qui le fit ouvrir à nouveau les yeux. Il la regarda et voyant qu'elle appréciait toujours ce moment, il referma les yeux appréciant ce qu'elle lui faisait, sa main se trouvant dans ses cheveux tout en lui massant le crâne puis en continuant les caresses dans le cou. Il tourna la tête vers l'avant bras d'Haley et y déposa un léger baiser innocent mais qui voulait tout dire. Ses mains remontèrent un peu plus haut dans le pantalon effleurant l'extrémité du boxer en dentelle de cette dernière. A cet instant elle ressentit un coup de chaud, dans tout son être et gémit intérieurement sentant la main droite masser le début de l'aine et l'autre effleurant explicitement chaque partie du boxer. Elle ressentit une forte sensation dans le bas dans son ventre, plus fort qu'un frisson, intense comme une dose d'électrochoc ; son bas-ventre était comme paralysé tout en étant excité. Elle massa plus fortement le crâne de Patrick lui faisant comprendre qu'elle ne voulait pas qu'il arrête, il continua alors d'effleurer le dessus du boxer ainsi que le dessus de sa cuisse mais il fut arrêté par la main de Haley et il ouvrit alors les yeux. Elle le regardait avec cette lueur dans le regard qui ne pouvait exprimer qu’une chose. Se redressant sur le canapé sous le regard interrogateur de Patrick, elle se rapprocha de lui tout en le fixant. Il ressentit une chaleur le parcourir tout en se demandant ce qu'elle faisait mais commençait à comprendre en la voyant se rapprochant tout en le fixant.

- Haley...
- Oui ?
- Tu es sûre ?
- C'est toi qui a commencé...
- Oui, mais...

Elle ne le laissa pas finir sa phrase posant ses lèvres sur les siennes avec une fougue encore plus violente que celle dont ils avaient fait preuve contre la baie lorsque Patrick s'était jeté sur elle pour l'embrasser. Ne pouvant et ne voulant pas résister à cette proposition, ressentant ce désir brûlant à chaque fois qu'ils s'embrassaient, il la saisit par la taille l'installant sur ses genoux tout en continuant à l'embrasser en l'étreignant intensément tout en parcourant son dos avec ses mains ; Haley quant à elle, passait sans cesse ses mains dans les cheveux du médecin tout en massant le crâne traduisant son envie et son excitation.

Leur étreinte était de plus en plus forte, si bien que si la pièce avait été inflammable, ils auraient à eux deux créer un incendie dans la maison de Haley ; leurs corps étaient en incandescence, inondés de désir mais aussi de frustration, ils hésitaient tous deux au plus profond d’eux-mêmes à aller plus loin mais ils se laissèrent malgré tout guider par la vague de l'envie qui traversait leurs corps et donnèrent raison à cette attirance physique qui les dominait depuis le début de cette soirée. Haley se rapprocha un peu plus du corps de Patrick en cambrant les reins et collant sa poitrine contre le torse de celui-ci qui ressentit un violent frisson le parcourir traversant tous ses membres s'arrêtant sur un en particulier qui commençait à se redresser légèrement. Il continua de caresser le dos de Haley mais plus par-dessus le débardeur mais en dessous de façon à avoir un contact plus direct avec la peau de cette dernière ; il l'effleura du bout des doigts remontant jusqu'au bas de la nuque pour venir lui caresser ses cheveux provoquant à nouveau des frissons sur le corps de sa douce. Prise de légers tremblements, Haley continua à embrasser langoureusement le médecin tout en actionnant sa langue contre la sienne avec une telle légèreté que son esprit semblait totalement détaché de son corps.

Mini Patrick commençant à se réveiller provoquant des petits à-coups d'électricité dans le bas du ventre d’Haley. Une légère lubrification se faisait ressentir à l'extrémité de son vagin. Patrick continua à balader ses mains dans le dos de cette dernière allant jusqu'en bas des hanches venant caresser les fesses de sa partenaire ; celle-ci avait ses mains en dessous du tee-shirt du médecin caressant son torse légèrement poilu. Un torse très bien dessiné d'après ce que lui disaient ses mains ; des abdos raisonnablement musclés donnant un aspect physique agréable au touché mais aussi à regarder déduit-elle inconsciemment tout en continuant son inspection tactile de cette partie du corps qu'elle n'avait pas encore vu chez le médecin.

"Où trouve-t-il le temps de se muscler ?"

Elle ne réfléchit pas plus et décida de lui retirer son tee-shirt. Le bas du tee-shirt se retrouva dans chacune de ses mains qu'elle souleva doucement laissant à Patrick le temps de comprendre où elle voulait en venir. Il retira ses mains de sous le débardeur pour les mettre en l'air laissant à Haley le soin de lui retirer le déposant sur la table basse. Il fit de même avec le débardeur celle-ci dévoilant un soutien-gorge en dentelle noire léger et doux.

"Sexy", pensa-t-il au coin de sa tête.

Ils se fixèrent quelques secondes ce qui continua d'attiser la flamme du désir qui les envahissait mutuellement. Pris d'une impulsion, Patrick saisit Haley par la taille et la porta contre lui, entouré au niveau de sa taille par les jambes de cette dernière et ils montèrent à l'étage dans la chambre d'Haley. Allongée sur le lit, Patrick au dessus d'elle, elle continuait de l'embrasser dans le cou puis sur le torse et vice versa. Puis elle ne put plus rien faire tant que Patrick lui embrasser légèrement tout en effleurant parfois son décolleté pour y descendre jusqu'au bas du ventre où elle se contracta intérieurement sous l'effet de la surprise. Il continua ses baisers et enleva le pantalon dévoilant un boxer en dentelle noir coordonné au soutien-gorge qu'elle portait. Remontant jusqu'à son visage, il embrassa de nouveau la nuque, dégageant les quelques cheveux gênants, allant jusqu'à lui mordiller avec délicatesse le lobe de l’oreille gauche. Puis il s'arrêta pour la regarder, plongea son regard dans le sien jusqu'à ce qu'elle prenne à son tour les devants. Elle ne réfléchissait plus, chaque geste était comme un réflexe, simple et doux, Patrick se laissa faire sans essayer d'intervenir appréciant chaque seconde qui passait au ralenti, chaque geste qu'elle pouvait faire à n'importe quel endroit de son corps. Il laissa son sexe parler pour lui même si ses petits sourires en disaient beaucoup sur ce moment mais il sursauta quand elle vint lui mordiller doucement la fine peau qui se trouvait au creux de sa hanche puis eu un léger frisson lorsqu'elle lécha le bas de son ventre avant de lui retirer son pantalon. L'érection du médecin ne pouvait pas passer inaperçu même si le boxer qu'il portait serrait légèrement cette partie du corps, mais la bosse qu'il laissait paraître était évidente.

Après quelques baisers supplémentaires, elle lui retira son boxer et colla son corps toujours vêtu de ses sous-vêtements contre celui de Patrick. Leurs corps étaient chauds, leurs battements de cœur respectifs augmentant rapidement sous l’effet du désir qui sommeillait en eux depuis des semaines. Après un bref regard coquin, ils s'embrassèrent de nouveau pendant que les mains du médecin vinrent défaire l'attache du soutien gorge de Haley, dévoilant sa poitrine nue aux yeux excités de son compagnon qui reprit de suite ses esprits et continua de l'embrasser ; un léger frison fit pointer les tétons de sa belle mais il n’y prêta qu'une brève attention laissant ses mains continuer leurs chemins vers sa taille tout en caressant son dos puis il saisit la jeune femme, et la mit sur le dos tout en continuant d'embrasser son corps nu et doux. Ses lèvres chaudes s'arrêtèrent à la limite du boxer noir de sa partenaire pour le lui retirer ensuite, dévoilant une Haley dans son plus simple appareil ce qui accentua l'érection de Patrick. Il remonta le long de son corps jusqu'au lobe de l'oreille droite pour le lui mordiller légèrement tout en caressant le sexe de Haley ; le plaisir qu'elle ressentit fut des plus explicites, pas par des gémissements ou des petits cris mais par cette danse ralentie qu'elle faisait avec le bas de son corps. Plus elle se dandinait, plus Patrick accentuait les va-et-vient de ses doigts dans son vagin.

"Ca fait si longtemps... J'avais oublié cette sensation !", pensa-t-elle tout en restant concentré sur cette béatitude qu'elle ressentait.



A califourchon sur Patrick, Haley mordillait la fine peau qui recouvrait son torse tout en descendant vers le sexe de son amoureux. Elle ne réfléchissait plus, elle agissait comme son instinct le lui dictait, elle ne paniquait plus, le désir plus fort que le reste, elle se laissa guider dans ce qu'elle entreprenait par les petits soupirs qu’émettait discrètement Patrick. Jusque-là, pas une seule fois, elle n’avait pensé à ce moment précis, sinon elle aurait stressé depuis longtemps et la spontanéité de ce soir, des deux amants, n'aurait pas eu le même effet ; pour la première fois depuis des mois, rien n'était calculé dans son attitude, elle ne contrôlait plus rien, de son corps et de son esprit, elle se laissait tout simplement aller dans les bras de celui qu'elle aimait.

L'excitation de son amoureux ayant été intensifiée par la fellation qu'elle lui avait faite, il ne retint plus ses instincts; il saisit Haley par la taille tout en s'asseyant sur le bord du lit, pour la positionner à califourchon sur lui tout en la pénétrant. Haley joua de son bassin d'avant en arrière comme si elle se trouvait sur le dos d'un cheval, pour faire aller et venir le sexe de Patrick. Les mouvements durèrent quelques minutes tout en gardant leur intensité ; les deux partenaires ne cessèrent de se regarder entre deux baisers torrides puis ce fut le point de non retour : le plaisir atteint son sommet, les deux amoureux jouirent en même temps.

Patrick s'allongea sur le dos, Haley s'affaissa sur son torse tout en posant sa tête dans le creux de l'épaule du médecin.

Après quelques minutes, ils s'endormirent.



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