Le premier client de l'après-midi entra dans la boutique suivit de plusieurs personnes et la boutique était bondée, tous désiraient des livres différents.
C’est alors une femme entra dans la boutique et se figea devant Haley qui se trouvait derrière la caisse.
Elena.
Haley était très occupée avec ses clients qui allaient et venaient sans arrêt ; si bien qu'elle n'aperçut même pas Elena qui était figée devant la caisse attendant visiblement qu’on s’occupe d’elle. Sarah avait remarqué Elena en sortant des toilettes et se dirigea donc vers l'entrée du magasin avec méfiance.
Depuis l'arrivée de la jeune femme en ville, il y a quelques années, Sarah avait eu beaucoup de mal à l'apprécier et son attitude des derniers jours plus, particulièrement après la soirée chez Stephenie, n'avait fait que renforcer son opinion.
Elle s'arrêta tout juste à côté d’Elena comme si de rien n'était.
- Vous désirez quel que chose Elena ? Demanda Sarah.
Cette dernière se sentit piégée par cette question et ne répondit pas tout de suite mais devant le regard insistant de Sarah, elle n’eut d’autre choix que de se décider à parler.
- En fait, je souhaiterais discuter avec Haley.
En entendant son prénom, Haley tourna la tête dans leur direction.
- Oh, pardonnez-moi Elena, je ne vous avais pas vue, comme vous avez pu le constater, nous sommes particulièrement occupées.
- Ne vous inquiétez pas, j'ai pour habitude d'être transparente aux yeux de beaucoup de gens mais je ne doute pas que vous soyez débordés depuis le début de la journée.
- Oui en effet, je n'ai pas arrêté mais fort heureusement, Sarah a la permission de venir m'aider à la boutique deux fois par semaine.
- Voilà une bonne nouvelle, ça va vous soulager un peu tant que sa grossesse le lui permet.
- Bonne journée, messieurs, dames, saluèrent en cœur Haley et Sarah les clients qui quittaient la boutique.
Sarah était figée à côté de Haley, elle n’avait visiblement pas la moindre intention de se remettre au travail, trop impatiente de savoir ce que cette effrontée voulait à sa meilleure amie.
- Vous désiriez me parler si j'ai bien compris ?!
- Tout à fait. Pouvons-nous aller dehors... seules ?! Demanda-t-elle en jetant un regard à Sarah.
- Bien sûr. Sarah si tu as besoin...
- Tu seras avec la veuve noire. Aucun souci, fais bien attention à ne pas te faire mordre.
- Promis.
Elena et Haley sortirent de la boutique… le magnifique ciel bleu et le soleil donnaient envie de sourire mais surtout d’aller se balader plutôt que de travailler, pensa Haley.
Sarah repartit à ses occupations mais ne perdit pas un instant son amie du regard, au cas où cette dernière aurait besoin d'elle. Peut-être était-elle trop méfiante mais "la veuve noire" ayant tourné autour de Patrick à plusieurs tentatives et Haley étant le coup de cœur du médecin, elle pouvait s'attendre à n'importe quelle réaction de la part cette femme égocentrique.
Les deux femmes se retrouvèrent face à face, aucune animosité entre elles ne se ressentait. Haley était calme mais se demandait ce dont la pharmacienne voulait lui parler. Elena quant à elle, ne paraissait pas agressive bien au contraire, elle était sereine comme si elle souhaitait vraiment discuter avec Haley et non marquer son territoire.
Haley décida de briser le silence.
- Je vous écoute. Ce n'est pas que je sois pressée, Elena, mais vous l'avez vu vous-même nous sommes débordés même si pour le moment ça vient de se calmer...
- Ne vous inquiétez pas, je n'en ai pas pour longtemps. Je voulais vous parler de Patrick !
- Oh ! Dit Haley surprise.
- Je pense, je suis même sûre que vous êtes au courant de mon petit…spectacle de ce week-end.
- Pendant la soirée ?
- Oui et même après.
- Ah, vous parlez du fait que vous ayez attendu Patrick devant chez lui. Oui, je le sais, il a été obligé de le confier à Chad lorsque ce dernier l'a interrogé suite à l'agression de Stephenie.
- La pauvre, j'ai vu son visage, quand elle est venue chercher ses soins. J'avais mal pour elle.
- Oui, elle doit beaucoup souffrir. Pourquoi vous vouliez me parler de Patrick.
Elena était perdue dans ses pensées mais revint vite à la réalité comme si de rien n'était. Haley ne releva pas.
- Je souhaitais vous présenter mes excuses.
- Pourquoi ?
- Pour mon attitude à la soirée. Je n'aurais pas dû évoquer ce que j'ai vécu avec Jake et surtout pas de cette façon là.
- Il est vrai que ce n'était pas forcément le meilleur endroit pour le faire.
- J'étais énervée par l'attitude du médecin et j'ai voulu me venger.
- Mais quel rapport avec moi ?
- S’il m'a quelque peu ignorée pendant un moment au cours de notre conversation, c'est parce qu'il ne pouvait détacher son regard de vous lorsque vous rigoliez. J'étais jalouse et blessée dans mon orgueil car jusque-là, aucun homme ne m'avait ignorée, ne serait-ce quelques secondes. Mis à part Jake qui avait eu des remords mais j'ai réussi à le convaincre. Désolée, ajouta-t-elle en voyant le regard furibond de Haley rien qu'au souvenir de cet épisode.
- Il me regardait et alors ? Il aurait pu regarder n'importe qui je ne vois pas pourquoi je mérite des excuses.
- Les excuses c'était par rapport à Jake. Et, je vous confirme une chose Haley, vous pourriez être au milieu d'une foule, il ne regarderait que vous. Quand je me suis présentée devant lui, à moitié nue sous mon impair, et qu'il a refusé mes avances, j’ai ressenti de la colère mais contre moi-même parce que je me ridiculisais.
- Elena, depuis votre divorce vous vivez d'une façon qui n’est pas forcément saine pour vous et, je me permets d’ajouter, des plus désagréables pour les autres. Il faut que vous vous rendiez compte que vous n'êtes pas le centre du monde.
A ces paroles, Elena esquissa un sourire, ce qui interpella Haley.
- Quoi ?
- Patrick m'a tenu le même discours.
- Ah... !
- Quand je lui disais que vous étiez fait pour être ensemble, c'est vrai.
- Mais pourquoi venir me dire cela ?
- Parce que même s’il m'attire, il ne veut que une seule personne. Seulement, il est trop aveugle pour l'accepter ou s'en rendre compte et vous, vous êtes trop renfermé sur vous même pour le comprendre.
- Ne le prenez pas mal, mais cela ne vous regarde pas. C'est gentil à vous de vouloir jouer les entremetteuses mais je pense que s’il y avait quelque chose entre Patrick et moi, nous serions les premiers au courant.
- Si vous le dites.
- Je vais devoir retourner travailler avant que Sarah ne se blesse, dit-elle en voyant son amie penchée sur une étagère essayant d’y remettre un livre.
- Merci de m'avoir écoutée.
- Je vous en prie.
Elena prit le chemin de la pharmacie pendant que Haley rentrait dans la boutique sous le regard empli de curiosité de son amie.
Haley était persuadée que cette femme hautaine et arrogante avait, en réalité, construit une carapace pour se protéger. Elle avait tellement souffert de l’attitude de son ex-mari qu’elle avait peur. Alors même si elle agissait de façon maladroite et souvent inopportune, Haley n’arrivait pas à lui en vouloir.
Elle retourna à ses occupations, ignorant volontairement les regards inquisiteurs de son amie. Sarah ne dit rien mais voyant que son amie l’ignorait, elle vint se mettre devant elle pour que cette dernière stoppe ses activités, ce qui fonctionna mais eu le don d’agacer Haley.
- Quoi ?!, demanda Haley énervée.
- Comment ça quoi ?
- Il faut toujours que tu sois là, pire qu'une petite souris, toujours à vouloir ce qui se passe alors que ca te regarde pas. Tu es vraiment une enquiquineuse.
- Oh, cette déclaration me va droit au cœur.
- Désolée Sarah, c'est que tu m'épies comme si nous étions mariées et qu'on devait se rendre des comptes ou pire comme si tu étais ma mère, au bout d'un moment c'est...
- Saoulant ?
- Frustrant, plutôt ! Je t'aime de tout mon cœur mais faut absolument que tu arrêtes de tout vouloir savoir comme ça au point de me sauter dessus ou de me suivre jusqu'aux toilettes Tu sais très bien que si c'est pas dans la minute ni dans la journée, je viendrai t'en parler… même si c'est dans une semaine.
- Je sais, mais je me suis tellement ennuyée à rester chez moi que j'en oublie de me contrôler. Je suis pire qu'une gamine qui fait un caprice. Excuse-moi.
- Excuse-moi aussi, j'aurais pas dû m'emporter comme ça.
Chacune reprit ses activités mais au bout de cinq minutes, Sarah regarda de nouveau son amie avec son air de chien battu. Haley le remarqua mais fit comme si de rien n'était. Cependant, au bout de trois minutes, elle regarda son amie et éclata de rire. Elle ne pouvait pas lui résister bien longtemps.
- Tu es pire qu'une gamine, je te jure. Ca promet avec tes deux petits bambins.
- Haaan mes chéris, vous avez entendus ce que marraine a dit ? Pas bien marraine, non pas bien, dit Sarah en souriant.
- Allez, viens t'asseoir, si tu veux que je te raconte. Ca va te reposer un petit peu et ça m'évitera de me faire étriper par Phil et d'avoir un sermon gratuit par Patrick.
Sarah obéit sans discuter, car elle savait que son amie avait raison surtout en ce qui concernait son mari parce que pour le Docteur, il n'était pas sûr qu'il ait spécialement envie de lui faire un sermon mais plutôt la conversation. Sarah sourit rien qu'à cette pensée ce qui fit réagir Haley.
- Alloooooo.... Angel's Fist appelle Sarah Wolf.
- Quoi ?
- Tu étais partie où, là ?
- Nul part. Vas-y, je t'écoute.
- Tu perds pas le nord toi, même avec l'esprit sur la lune.
Voyant que son amie commençait à s'impatienter sur la chaise, elle commença son récit sans omettre aucun détail car elle se doutait bien que Sarah ne la laisserait pas s'en sortir avec un petit résumé d'une vingtaine de mots.
Elle lui expliqua ce qu'elle pensait de Elena, ce pourquoi elle ne l'agressait pas à chaque fois qu'elle la voyait et qu'il fallait faire des efforts avec elle. A cette requête, Sarah afficha une moue dubitative mais promit de faire un effort dans la mesure où ses neurones resteraient endormis.
- Donc... j'avais raison.
- Sur...? Demanda Haley.
- Patrick pardi !
- Et ?
- Nan, mais ma parole, tu en fais exprès ou quoi ?
- Huuuum, oui.
- Pffff, je sais pas ce que je t'ai fait aujourd'hui mais je crois que je vais pas revenir jeudi.
- C'est vrai ? Ah ben ça tombe mal ça parce qu’avec Patrick, on avait prévu d'aller déjeuner sur le bord du lac et de se promener ensuite.
- C'est vrai ? Ah mais ça change tout, je vais venir travailler, comme ça on évite de fermer la boutique.
Sarah avait démarré au quart de tour et Haley était pliée en deux au point de manquer d'air.
Son amie mit quelques secondes à comprendre que l'histoire du déjeuner au bord du lac n'était qu'une mascarade.
- Ah, ah, très drôle. A mourir de rire !
- Oh oui, tu aurais vu ta tête. Mon dieu, faites moi penser à enregistrer la prochaine fois.
- Oh, mais ça suffit.
- C’est la conséquence de ta curiosité.
- C'est bon, j'ai compris. Mais n'empêche je suis bien contente de ne pas être la seule à penser que toi et ce cher Docteur ressentez quelque chose que vous ne voulez pas vous avouer. Bon je l'admets ça me fait mal de voir que je suis d'accord avec la veuve noire mais heureuse de voir que mon instinct de fouine ne s'était pas trompé.
- Je laisse tomber. Aller zou !
- Quoi ? Tu me mets à la porte parce que tu ne supportes pas avoir tort ?
- Nooon, je te mets dehors parce qu'il est déjà dix sept heures et que ca fait une heure que tu devrais être au café à attendre Phil qui finit dans moins de quinze minutes.
- Oups.
Sarah sortit de la boutique sans demander son reste et alla directement au café comme si de rien n'était mais elle savait très bien que Phil la surveillait cependant comme elle n'avait pas fais de gros efforts aujourd'hui, elle serait vite pardonnée. Du moins, elle allait argumenter dans ce sens...
Il était dix neuf heures quand Haley ferma la boutique. Le soleil éclairait encore la ville mais dans trois heures il se coucherait se reflétant sur le lac. Ce soir, elle n'avait pas envie de se faire à manger, alors elle décida de se rendre au café prendre un plat à emporter qu'elle mangerait chez elle, devant un bon film. Elle marchait tranquillement quand son portable sonna. C'était un texto de Sarah.
"Toujours en vie. Mais privée de sortie jusqu'à jeudi ;). Bonne soirée ma belle. A jeudi ou même avant car peut-être que tu auras des choses à me raconter..."
En lisant ce message, elle ne put s'empêcher de sourire et ne remarqua même pas qu'elle était arrivée devant le restaurant.
"Pauvre chérie, ça ne va être dur de ne pas sortir pour aller fouiner. Bonne soirée."
Haley savait que sa réponse énerverait Sarah et l'amuserait par la même occasion et prit un malin plaisir à l'envoyer sans rien ajouter. Trop concentrée, elle ne fit pas attention à la personne qui était juste devant la porte et la percuta.
- Excusez-moi, je ne vous avais pas vu.
- Oui, j'ai remarqué. Trop concentrée sur votre portable. Ah les jeunes de nos jours..., plaisanta Patrick.
- Vous ne pouvez vous empêcher de me taquiner sur notre différence d'âge !
- Je ne voulais pas vous blesser.
- Oh non, loin de là, c'était juste une constatation. Mais la prochaine fois, je prendrai mon air indigné comme ça peut-être que ça vous calmera.
- Aïe, touché en plein cœur.
Haley rangea son téléphone dans son sac et rentra dans le café, suivie de Patrick.
- Il me semble que c'est la première fois que je vous vois chez Stephenie en soirée.
- Oui, c'est vrai.
Il la dévisagea, attendant manifestement la suite.
- Pas envie de faire à manger.
- Donc plat à emporter, conclut-il.
- Tout à fait.
- Donc ce n'est pas une excuse pour venir prendre, en douce, des nouvelles de votre amie ?
- Démasquée. Vous êtes trop fort !
- C'est que je commence à vous connaître.
- Tant que vous n’écrivez pas de livre ou d'article, sinon, je ne serais forcée de vous tuer.
- Promis, je ne dévoilerai pas vos petits secrets.
- Comme ?
- Votre fainéantise à faire à manger.
Ils sourirent. Leur amitié était chaleureuse, ils se comprenaient facilement, sans avoir besoin de se parler. Haley appréciait beaucoup Patrick, car il avait tout fait pour la sortir de ce monde où elle s'enfermait après la mort de Jake, sans la juger. Grâce à lui, elle avait reprit contact avec ses amis et avait réussi à vivre un peu plus chaque jour avec ce trou béant dans sa poitrine mais il y a une chose qu'il ne réussissait pas à faire disparaitre : le manque. Il lui manquait quel que chose d'important dans sa vie, dans son cœur : l'amour, l'amitié de son meilleur ami, de son frère de cœur. Et ça, rien ne pourrait le remplacer. Mais faire semblant chaque jour que la douleur disparaissait était comme un soulagement car elle réussissait à faire croire à son entourage qu'elle surmontait sa douleur alors qu'en réalité, il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne verse une larme ne serait-ce que le matin en se levant ou le soir dan son lit ne essayant de trouver le sommeil.
Comme quoi, le proverbe ne ment pas: « il ne faut jamais se fier aux apparences ».
Haley et Patrick avaient tous les deux passés leur commande. Ils attendaient qu'on leur apporte leur plat à emporter au comptoir.
Stephenie sachant que Haley était dans le café avait demandé à sa serveuse de lui apporter une feuille de papier sur laquelle elle avait rédigé un mot à son intention.
"Tu n'es pas douée pour trouver de faux prétextes, mais merci. Je supporte la douleur.
Et surtout, vous arrêtez de vous voiler la face quand vous voulez ! Non Sarah ne m'a pas embauchée.
Bonne soirée".
Haley soupira mais sourit de l'humour de son amie et aussi parce qu'elle avait vu juste sur sa réelle venue au café.
- C'est la deuxième que je vous vois sourire en si peu de temps...
- Oui. Dison que mes deux fouines savent y faire.
- Vos deux fouines ?
- Sarah et Stephenie.
- Ah...
Leurs plats arrivèrent en même temps. Ils payèrent la serveuse et sortirent du restaurant.
- Elena est venue me voir à la boutique en début d'après-midi. Pour me parler de la petite scène qu'elle vous a faite.
- Mais pourquoi est-elle venue vous voir ?
- D'abord pour s'excuser de ce qu'elle avait dit sur Jake à la soirée. Et ensuite parce qu'elle estimait devoir me rendre des comptes. Elle ne pensait pas que j'étais au courant et fut surprise que je le sache.
- Je suis désolé qu'elle vous ait importunée.
- J'ai l'habitude avec elle, vous savez.
- Peut-être, mais je ne vois pas pourquoi elle a cru nécessaire de vous rendre des comptes. On dirait que je vous ai trompée.
- Oui, beaucoup de personne on a la fâcheuse habitude de vouloir nous marier ces derniers temps, je trouve, répondit Haley.
- Ah, à vous aussi, on vous l'a fait ?
- Nooon ! Sarah n'oserait pas voyons.
Ils rirent aux éclats. Ils étaient arrivés devant le cabinet, là où leur voiture étaient garées.
- Je vais y aller avant que ça ne refroidisse.
- Oui vous avez encore de la route à faire.
- J'ai un micro ondes mais je n'aime pas le réchauffé.
- Je vous comprends, je suis pareil. Je vous dis à demain. Rentrez bien.
- Merci. A demain.
Haley monta dans sa voiture et mit le contact.
Elle arriva chez elle vingt minutes plus tard. Elle déposa sur la table de la cuisine son sac avec son repas dedans puis se déchaussa et posa son manteau sur le canapé. Soudain, elle s'arrêta net. Quelque chose qui n'y était pas ce matin était posée sur la table de sa cuisine.
Une enveloppe, fermée.
Haley l'ouvrit et en sortit une feuille.
"Tout est ta faute !".
La feuille glissa des mains de Haley, celle-ci se laissa tomber par terre, sous le choc.
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